Bienvenue à Bord

Bienvenue à bord de ce blog dans lequel j'ai relaté la concrétisation d'un vieux rêve ; celui de naviguer au large à bord du Belem.

Ce blog présente ma perception personnelle du stage effectué du 14 au 26 Juillet 2013 de Nantes à Lisbonne..

Les articles sont présentés sur un ordre ante-chronologique. Je vous invite à commencer la lecture de l'article le plus ancien rédigé au mois de Juillet.

Pour ce, utiliser la liste des articles située sur la droite du blog


mercredi 7 août 2013

Lisbonne en vue...



Lundi 22 Juillet

Je suis rentré hier soir de Peniche avec la navette de 23h30 et j'ai assuré ce matin le service du petit déjeuner.
Il y a du vent et nous atteignons une vitesse de 7 nœuds. Nous sommes même obligés de réduire la voilure pour ne pas aller trop vite. Nous avons rendez-vous avec le pilote à 17h00 au niveau de la tour de Belem à Lisbonne et il est inutile de se presser. Nous nous approchons des cotes, apercevons Estoril et au loin le pont du 25 Avril, réplique un peu plus petite du  Golden Gate Bridge de San Francisco. Nous prenons conscience que le stage prend fin dans moins de deux heures et nous concluons nos derniers échanges d'adresse.

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Nous sommes maintenant au moteur pour gagner l'embouchure du Tage. Nous discernons la tour du Belem à Babord, le Cristo Rei à Tribord. Nous sommes tous sur le spardeck ou sur le gaillard avant et vivons cette approche intensément avec l'envie de ne pas perdre la moindre seconde du temps qu'il nous reste à passer sur le Belem.


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Nous approchons du point de rencontre avec le pilote et il est demandé aux stagiaires de se rendre sur le spardeck.
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Le commandant est  à la manœuvre


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Nous passons sous le pont du 25 Avril. Le bruit de la circulation est similaire à celui d'un énorme essaim d'abeilles. En effet les véhicules y circulent sur une structure métallique. 

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Nous approchons du port de commerce et l'activité y est intense; chargement, déchargement, grincement des grues, sirènes, gros cargos...


Nous accostons. La manœuvre traine un peu et nous ne sommes que d'impuissants spectateurs d'une situation dans laquelle l'équipage, marins professionnels, œuvre sans avoir  à accompagner des stagiaires. Chacun à sa place. Respect et humilité de notre part.

Il est 18h00. Le commandant reçoit les autorités locales pour les formalité administratives puis nous nous réunissons tous, membres de l'équipage et stagiaires sur le spardeck. Le commandant tient son dernier discours avec la pointe d 'humour qu'il sait si bien manier. Photo de groupe et remise d'un cadeau des stagiaires à l'équipage.

Voilà , l'aventure est terminée. Non, cher lecteur, il ne s'agit pas de sensiblerie de mauvais gout. Mes proches connaissent ma larme facile, signe d'une émotivité incurable et je dois avouer qu'au moment de quitter le bord, après avoir embrassé les joues féminines et serré les mains masculines, mes lunettes de soleil m'ont été bien utiles pour masquer mes yeux larmoyants. 

Et oui cher lecteur. Moment intense que celui où j'ai essayé de remercier le maximum de membres de l'équipage, essayé de n'oublier aucun stagiaire, pris mon sac, descendu à quai, serré fort la main du commandant. Moment de plénitude lorsque j'ai marché une demi-heure le long de la voie ferrée jusqu'à la gare de 'Cais do Sobre', pris le métro jusqu'à l'hôtel où m'attendait ma p'tite femme dans les bras de qui je n'ai pas pu retenir mes larmes de bonheur.


This is the end pourrait-on penser. La fin d'une belle semaine, d'une rencontre avec un magnifique bateau, avec un équipage extraordinaire, avec des hommes et des femmes venus partager des expériences différentes. Motivations différentes; certains sont passionnés de voile, d'autres de la mer, d'autres du Belem. D'autres sont venus en mode croisière. Certains sont venus  se montrer, d'autres rechercher l’âme soeur.





Pour ma part, j'ai vécu une semaine intense. J'ai voulu vivre chaque minute, chaque seconde, vivre en harmonie avec un vieux voilier, avec l'océan, avec l'équipage. Je suis maintenant adhérent aux amis du Belem. Paradoxalement, après quelques mois de recul, je n'ai pas encore envie de remonter sur le Belem. J'ai un immense respect pour les marins en général et pour cet équipage en particulier et, en tant que stagiaire, je n'ai pas le droit d'avoir un sentiment d'appartenance. Ce fut une expérience  trés riche, unique. Mon prochain stage, pas prévu encore, sera une autre expérience, avec d'autre stagiaires, un autre équipage.



2 commentaires:

  1. bonjour,

    votre rècit me fait rêver , j'aimerai tant faire une stage sur le Belem , j'espère depuis longtemps et peut être un jour cela se réalisera! j'y crois.

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